Françoise Stephan: “Ses richesses en font une terre que les bretons voyageurs quittent souvent pour mieux revenir..”
Il était une fois deux femmes… L’une moderne, libre, intelligente, experte en communication, l’autre c’est moi, je n’en dirais donc pas plus. La première est venue de Turquie répondant à l’invitation de Kemal, ancien collègue de travail venu s’installer en Bretagne. L’autre est une bretonne pure souche (pur beurre dirait on en Bretagne).
Le courant passe immédiatement entre Ayşe Gülay et Françoise. La méditerranéenne va découvrir avec délectation le bout du monde, la fin de la terre (Finistère), ses maisons en pierres de schiste ou en granit, ses villages, sa forte identité, ses spécialités culinaires…
“Les Laveuses à Pont Aven”, Gaugin, 1886 |
Attention! je vais me dévoiler là! Comme la majorité des bretons, je suis très fière de mon identité culturelle. Dans une période ou la mondialisation nous permet tout juste d’exister en tant qu’individu, grâce à ma spécificité culturelle je me sens quelqu’un de singulier.
Qu’est ce que je mange?
Des crêpes et des galettes bien sur ! mais nous avons aussi notre couscous breton, le kig a farz, du far de blé noir cuit dans un sac en toile lui-même plongé dans un bouillon avec des légumes, du lard et du jarret de porc. Je vous propose un petit kouign amann en dessert? C’est le dessert le plus calorique du monde! sucre, farine, beurre, salé bien sur, en sont les principaux ingrédients, un vrai régal faite moi confiance! Bref, comme vous le constatez nos spécialités tiennent bien au corps, il faut au moins ça pour supporter la rudesse du climat breton!
On passe à la météo?
Il parait qu’il pleut tout le temps en Bretagne. Eh bien les bretons disent toujours qu’en Bretagne il ne pleut que sur les c… je vous laisse deviner. Plus sérieusement, nous sommes effectivement bien arrosés. Les dépressions qui nous viennent d’Irlande viennent souvent lécher les cotes bretonnes, l’avantage c’est que la campagne est toujours très verte! Moi je vis dans le Léon, région Nord Ouest de la Bretagne. Ici, nous avons une spécificité, le Gulf Stream, courant marin océanique, il adoucit le climat.
Les printemps sont précoces chez nous et cette douceur nous permet de cultiver des légumes primeurs. Nous récoltons choux fleurs, artichauts et pommes de terre nouvelles plus tôt que partout en France. On appelle d’ailleurs ce secteur « la ceinture dorée », notre trésor à nous étant issus de la terre. Nous sommes à l’origine des paysans et nos producteurs de légumes dessinent la campagne au gré du passage de leurs charrues.
Désolée, je n’ai pas fini! Les jeunes bretons aiment faire la fête! Evidement, je ne passerais pas sous silence (tiens encore une phrase négative, à la bretonne !) Les fezt noz (fête de nuit), sorte de bal ou l’on danse sur des musiques folkloriques jouées par des bombardes, bignous et autres instruments typiquement de chez nous. La région est aussi très riche en festivals en tout genre. Le plus connu de tous est le festival des » Vieilles Charrues » qui rassemble des artistes du monde entier. Cette grande fête a lieu chaque année au mois de juillet sur la commune de Carhaix en centre Bretagne.
Françoise Stephan: Zenginlikleri insanın içine öylesine işlemiştir ki, genellikle hep geri dönmek üzere gurbete çıkar gezgin bretonlar.
Bu köprüyü geçtikten sonra, haçın üç köşesi, Ispanyol Burnu, Pen Hir Burnu ve Keçi Burnu soluğunuzu keser. (Gitmeden önce saçınızı yaptırmanın hiç alemi yok, nasılsa darmadağın olacak..)
Pont Aven, ressamlar şehri