Lokomotif en résidence d’art à Kabakoz

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Ce texte est en ligne dans le petitjournal.com d’Istanbul


Le weekend des 13 et 14 avril, l’association d’art Lokomotif a emmené ses artistes membres, les amis des arts, de la nature et leurs enfants pour deux jours au bord de la mer du côté de Şile à Kabakoz. 

C’était une première pour l’association: celle de créer en plein air et de faire se rencontrer les artistes et le public dans un lieu calme et inspirant…

 
A bord de notre Lokomotif d’artistes il y avait le sculpteur d’art contemporain Kerem Ağralı, le sculpteur adepte des sports de nature et de montagne et créateur du concept “Atmosfer Sanat” Taylan Akdağ, la talentueuse photographe Emine Akbucak, qui partage sa vie entre la France et la Turquie, l’artiste de danse contemporaine Gonca Gümüşayak… 
 
Tout le groupe, à l’arrivée, a été émerveillé par la plage de Kabakoz, la lumière du lieu, le soleil tapant, et, très vite une folle énergie doublée de l’envie d’entreprendre, de créer s’est propagée en chacun.
 
Avant le départ, les artistes participants avaient décidé de travailler à la fois sur une œuvre collective et de mener des micro-projets collectifs ou non en parallèle.
 
Les sculpteurs Taylan Akdağ et Kerem Ağralı ont inspecté la plage. Ils ont trouvé un tronc d’arbre comme échoué au milieu du sable (photo de gauche Ayşe Gülay Hakyemez). Ils ont décidé de le ramener vers la pension locale “Istanbul Kamp” afin de travailler dessus et de lui donner une nouvelle vie. 
 
Heure après heure, aidés par les autres artistes, les amis mais aussi les enfants ravis, ils ont recouvert le tronc de cuivre. Peu à peu, un nouveau regard s’est posé sur ce bout de bois qui devenait sous les yeux de chacun une pièce d’art.
 
Premières pièces d’une future exposition
Le choix du cuivre n’était pas anodin. Kerem Ağralı et Taylan Akdağ ont souhaité utiliser un matériau qui subirait des modifications physiques au contact de la nature, du soleil et du vent. Un matériau qui se modifierait au fil du temps. 
 
 
Déjà en quelques heures, les teintes du cuivre ont commencé à se contraster, à se colorer et le processus était vraiment intéressant à voir ! Finalement, le tronc a été redressé et disposé à l’entrée du site pour saluer les futurs visiteurs et témoigner de notre passage sur place.
 
Emine Akbucak, photographe, quant à elle, a travaillé sur les plaques de cuivre avant que celles-ci ne soient posées sur le tronc. Elle a proposé un nouveau regard sur le métal (photo de droite Ayşe Gülay Hakyemez). Elle a joué avec l’aide de Gonca sur la texture, les reflets du soleil, les ombres portées sur le cuivre et a réalisé une série de photographies étonnantes. 
 
Le tandem a également réalisé un autre travail collectif photographique basé sur le rapport entre le corps et la nature, la transparence et la nudité. Mais chut… Pour le moment on ne peut pas en dévoiler plus… A découvrir dans une future exposition!
Danse sur le sable
C’était également pour les enfants présents l’occasion de regarder les artistes travailler mais aussi de participer à des ateliers de danse improvisés et dirigés par Gonca Gümüşayak sur la plage. Emmenés par la danseuse tantôt au bord de la mer, tantôt près des rochers, les enfants ont pu explorer les lieux en faisant appel à la vue, l’odorat, l’ouïe… sans oublier leur corps. 
 
Les tout petits comme les plus grands se sont complètement laissés porter par l’énergie et les propositions de Gonca et ont voulu absolument recommencer le lendemain, mais cette fois-ci en emmenant d’autres camarades avec eux. Comme c’était gai et tendre de les voir évoluer au milieu de la plage !
 


Durant la journée, j’ai moi même proposé aux enfants de collecter coquillages, cailloux, feuilles et tous types de matériaux. C’était à mon tour de proposer un atelier (photo au dessus Ayşe Gülay Hakyemez). Après la collecte, les enfants ont fait des assemblages créatifs qui ont été pris en photo. Quelle fierté pour ces petits bouts de talent! Les enfants avaient d’ailleurs des noms prédestinés : Deniz (la mer), Doğa (la nature), Defne (le laurier), Demir (le fer), Kaya (la roche), Lâl (le feu).

 
Nous sommes tous revenus dimanche heureux de ces moments de partage et nous vous donnons rendez-vous avant l’été pour une nouvelle résidence. 
 
Qui sait où notre locomotive nous conduira pour cette prochaine halte dans la nature?

Jülide Bigat
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